Un roman-reportage sur les débuts prometteurs d’un jeune gardien de but coincé entre deux histoires sentimentales... et la peur du stade. « ...Pour désigner le trac qui s’empare d’un acteur à l’instant d’entrer en scène, les Anglais ont trouvé le terme adéquat : Stagefright, la peur de la scène. Que ne l’ont-ils, eux qui ont inventé le football, adapté à l’usage sportif ? Ce que ressent Didier, en se dirigeant pesamment vers le ramasseur de balles (heureusement peu pressé), cette palpitation au cœur, ce tremblement convulsif des avant-bras, cette défaillance brutale des jambes, qu’est-ce, sinon les manifestations les plus logiques, les plus criantes, de ce qui devrait se nommer « stadium-fright – la peur du stade ?... » « ...Dites-moi, Potier. À quoi songent les gardiens de but quand ils vont, comme vous dites, aux pâquerettes ? Ils ne songent pas, Monsieur. Ils meurent. Ils meurent et on les crucifie sur leurs poteaux, jusqu’à ce qu’un but marqué par leurs coéquipiers les ressuscite... »