Assez de miel ! Assez de guimauve ! Assez d’encens ! Pierre Guénin, jeune journaliste bagarreur, a choisi... la « vérité », mot galvaudé aujourd’hui côté presse, radio, écran, mais qui reste sa seule raison d’écrire. Depuis trois ans, ses interviews (d’une forme révolutionnaire dont il est le créateur) ont éclaté en feux d’artifice dans le magazine Cinémonde. Déjà, à 17 ans, sa pièce de théâtre "Sans rancune" (une satire féroce sur la jeunesse, qui préfigurait celle des "Tricheurs") avait obtenu un beau succès. À 22 ans, son évocation radiophonique "L’école des clochards" (la déchéance d’une comédienne illustre) avait été chaleureusement accueillie sur les ondes. Aujourd’hui, le « Jeu de la vérité » est le résultat de huit ans de journalisme sans concession. Pas une minute, Pierre Guénin n’a cédé à la complaisance. Il a su traquer dans leur intimité et mettre à nu les plus grandes vedettes françaises. Leurs déclarations percutantes et audacieuses conservent toujours une authenticité-choc, puisqu’elles ont toutes été enregistrées au magnétophone. Sans doute Pierre Guénin, le critique le plus féroce de la jungle du septième art, sera-t-il, demain, le plus détesté, mais il a préféré « parler clair », plutôt que de patauger dans la convention. À un moment crucial de sa carrière, il ne craint pas de se faire des ennemis. Ce courage ne mérite-t-il pas un coup de chapeau ?