Des villes d’Islam que j’ai visitées, trois me parurent incomparables, et les autres humbles ou jolies ; mais toutes possédaient les « jardins traversés de courants d’eau » que Mahomet décrit aux paragraphes des promesses. Et comme elles étaient en outre au nombre de huit, je me suis souvenue des paroles du Pen-Namih :« Les bons musulmans vivent dans la croyance qu’il existe sept Enfers et huit Paradis, c’est-à-dire huit degrés de béatitude pour les élus et sept degrés de peine pour les damnés ; ils veulent donner à entendre par ce nombre inégal que la miséricorde de Dieu surpasse sa justice. »J’ai jugé de même que la munificence des Oasis compensait largement l’adversité du Désert.