Évocation poétique, mais toujours réaliste, précise, du vécu et de la mémoire : le chemin de Maria Brandon-Albini part du terroir de sa Lombardie natale, au sein d’une famille mi-catholique, mi-libérale, passe par le Milan des années 1920-1935, déjà déchiré par les luttes anti-fascistes auxquelles elle participe, s’achemine vers Paris, la Résistance, la paix retrouvée. Chemin d’une personnalité passionnée et indépendante, toujours férue de liberté, chemin qui débute avec le siècle et qui va jusqu’à 1946. À travers son récit, c’est la vie italienne, puis française, qui revit : politique certes, mais surtout culturelle, où l’on rencontre Croce, Gramsci, les poètes et peintres d’avant-garde, les mouvements féministes aussi, et Jean Cassou, Aragon, et de beaucoup plus près, Pierre Brandon, avocat, écrivain, et l’un des dirigeants de la Résistance.