1933, un bateau pénètre dans la baie d’Emm. Une toundra grisâtre, quelques yarangas dressées dans le village d’Ureliq... Voilà comment apparaît la Tchoukotka à Katerina Semenovna Sergeeva, venue y enseigner la langue esquimaude aux enfants, et ouvrir de nouveaux horizons aux adultes qui ignorent encore tout du crayon et du porte–plume. Une lourde tâche attend la jeune institutrice qui ne dispose d’aucun manuel scolaire. Ainsi débute la carrière de Katerina Sergeeva, esquimologue de grande réputation. Durant de nombreuses années, elle se consacre à l’élaboration d’un alphabet, et note précieusement les contes et les légendes de l’Esquimau Kivagme.