La pédagogie institutionnelle, ce fut d’abord — vers 1965 — Freud à l’école (Vasquez, Oury), mais aussi Rogers (Lobrot)... Il y eut aussi l’influence des thèses auto-gestionnaires sur la pratique pédagogique d’instituteurs primaires (Fonvielle, Bessière) ou de professeurs du secondaire et du supérieur (Lapassade, Lourau). Aujourd’hui, ces différentes tendances continuent à co-exister... Mais la pédagogie institutionnelle s’enrichit d’expériences nouvelles, intégrant également Reich et le Potentiel humain (bio-énergie, Gestalt...). Pour Rémi Hess, ce que transmet l’école, ce n’est pas un savoir, mais une façon d’être, disciplinée, polie, respectueuse, qui étouffe le désir. Il propose d’analyser l’institution de la classe, et la distance que le maître entretient avec l’élève, en construisant des dispositifs de rencontre, où l’affectivité des uns et des autres puisse s’exprimer librement. L’auteur ne se contente pas de faire un bilan critique de pratiques passées, fort de son expérience d’élève et de professeur, il indique des voies de dépassement du mouvement.