C’est peut-être parce qu’on se fait de la sainteté une idée fausse que, si souvent, on y renonce d’avance pour se contenter d’être « un bon Chrétien ». Comme si le Saint était autre chose qu’un bon Chrétien, et si la sainteté n’était pas, selon l’Apôtre, la vocation commune de tous les Chrétiens, la vocation chrétienne elle-même... Il ne s’agit pas de se bâtir une sainteté, mais de la recevoir comme un don. Que ne regardons-nous vers tous ces Saints qui, dans la rue, mènent la même vie que nous : un prêtre comme Julien Eymard, un professeur comme Ferrini ou Ozanam, un ouvrier comme Matt Talbot ou Sulprizio, un gars de patronage comme Dominique Savio... une simple maman comme Jehanne ?