Les amis de la poésie connaissent bien Jean-Louis Béchu, auteur d’une douzaine de recueils. L’un d’entre eux, L’acier, la rose, a obtenu — en 1966 — le prix Villars décerné chaque année au Procope, à Paris. Les nouvelles réunies dans ce livre lentement mûri, témoignent de beaucoup de lucidité, d’observation. Par leurs enlacements, leur densité, leurs correspondances, elles éclairent, en la complétant, l’œuvre poétique. Dans la première partie, qui se situe sous l’Occupation, on trouve des pages qui font penser à Maupassant, au Diable au corps. Mais ici aucun plagiat, un ton personnel, une voix qui sonne juste. L’ensemble dit la vie d’émotion, parfois de drame, qui se passe à l’intérieur de l’écrivain dans sa vision de conteur et de poète.