La voile noire, son roman le plus pathétique, le plus autobiographique aussi, a comme thèse centrale l’angoisse et le refus de la mort. Cet ouvrage unique, que Simone de Beauvoir a cité à plusieurs reprises dans « Le Deuxième Sexe », a été salué dès sa parution par la critique enthousiaste : « Votre livre est vraiment extraordinaire. Si mon avis, que ce qui n’est pas inquiétant n’existe pas, est fondé, cet ouvrage existe fort. L’extrême sensibilité qui s’y manifeste, à chaque page, lui donne un charme redoutable. Il est impossible de le lire sans être pris par cet enchantement douloureux, et je le fus », écrivait Paul Valéry.