Paraphrasant Lowry, Cartano affirme — d’entrée de jeu — que cette approche sera comme « une musique hot, un poème, une chanson, une tragédie, une comédie, une farce, et ainsi de suite ». De fait, l’absence apparente de méthode, le long cheminement en compagnie du texte lowrien, la récurrence, la mise à nu, l’indiscrétion même, une sorte de mimétisme tout à fait assumé, conduisent le lecteur au cœur même de l’œuvre. Il s’agit bien là d’une « machine », d’une « initiation ». Ainsi, à travers Lowry, un écrivain s’interroge sur la création littéraire, en s’impliquant — à corps perdu — dans le texte lowrien, et en le vivant au présent. « Une vie d’homme... est une fiction qu’il invente à mesure qu’il progresse », disait l’auteur d’Au-dessous du volcan. Ce volcan, qui rongea la vie de Lowry jusqu’à la destruction finale. C’est ce que Cartano nous fait intensément sentir, mettant en lumière — s’il en était encore besoin — l’extraordinaire modernité de Lowry, sa dimension aussi, en un mot son universalité.