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Ni bain de sang ni absence totale de justice, l’épuration a eu lieu en France dans un temps éminemment troublé, marqué par le basculement soudain de l’Occupation à la Libération. Si, sans conteste, l’été 1944 reste la séquence de tous les dangers, favorisant la confusion entre justice et vengeance, l’État reprend vite son droit et ses droits dans une double dynamique de régulation et de légitimation. L’épuration légale qu’il instaure, pensée pour toucher le plus grand nombre, devient dès lors un phénomène social d’ampleur. Il a concerné, sous différentes formes, près de 500 000 Françaises et Français. Très vite, il est pourtant apparu aux nouvelles autorités que l’épuration devait avoir des limites, mais surtout une fin. Une dimension souvent sous-estimée qui a creusé un écart entre sanctions prononcées et sanctions subies. Dans ces pages, Marc Bergère montre combien l’épuration en France fut sans doute plus violente, plus profonde et plus durable qu’on ne l’a longtemps pensé.