Michel Coulareau

A propos de l'auteur

Auteur de pièces de théâtre pour enfants, Michel Coulareau est un enseignant qui a su faire entrer le théâtre à l'école, à l'instar d'un Yak Rivais, en animant une troupe de " petits comédiens " pendant une décennie.

En sortant " major " de l'Ecole normale de Toulouse en 1967, et tout en faisant le bonheur de son institutrice de maman, Michel Coulareau s'offre, du même coup, le privilège de pouvoir choisir son premier poste d'affectation : son Muret natal, patrie du père de l'aviation Clément Ader et du Président de la République Vincent Auriol.

Le voici donc installé dans l'école même de son enfance, côté tableau noir, cette fois. Un poste qu'il ne quittera d'ailleurs plus, effectuant ainsi l'intégralité de sa carrière d'instituteur dans sa bonne et chère école Vasconia.

Parallèlement, consacrant son temps libre à de multiples actions de bénévolat, Michel Coulareau s'investit dans la vie créative de sa commune, au sein du conseil municipal, ainsi que dans diverses associations culturelles ou sportives locales. Ce n'est toutefois qu'à la fin des années 80, et après avoir tâté, en amateur, à divers genres littéraires, qu'il s'essaye, sous le bienveillant harcèlement de son entourage, à l'écriture dite " dramatique ". Mais ses productions n'ont de dramatique que le nom, tant elles sont empreintes d'une même et franche drôlerie... Ainsi commet-il, en 1989, Double-Scotch, une première comédie en quatre actes et taillée sur mesures pour la compagnie régionale du Rideau d'Arlequin, qui, dans la foulée, la joue, en tournée, trois ans durant.

S'étant pris au jeu, voilà Michel Coulareau promu réalisateur-producteur du Rideau. S'en suit, en 1992, Quel père ? Quel fils ?, un second vaudeville qui assure à nouveau le succès de la troupe pendant trois autres saisons. À partir de 1992, notre dramaturge-local-désormais-bien-connu-dans-son-quartier décide de se consacrer plus particulièrement à une clientèle avide qu'il connaît bien, et pour cause : les élèves de sa classe-théâtre. L'initiation à l'art dramatique ne figure-t-elle pas, en effet, à l'emploi du temps officiel de son cours élémentaire ? De contrats d'aménagement du temps de l'enfant en projets d'école, notre " instit-auteur " se retrouve bientôt à la tête d'une nouvelle compagnie, tout aussi active et performante, mais enfantine cette fois, " Les Petits Drôles ".

Cumulant alors les tâches bénévoles d'initiateur, de régisseur, d'imprésario et de présentateur, il permet à ses comédiens en culottes courtes de donner plus de 200 spectacles tout public, au gré de multiples tournées et de festivals, tant en métropole que bien au-delà des océans.

Plus de cinquante mille spectateurs assistent ainsi, en direct, à ces joyeuses prestations, qui mêlent harmonieusement théâtre, chorégraphie, poésie, humour, voire même illusion et interactivité. De toute évidence, c'est la façon idéale pour tester in vivo, et au fur et à mesure de leur éclosion, la centaine de saynètes humoristiques en un acte baptisées Premiers rôles pour petits drôles, et nées soit de sa propre imagination, soit de celle des jeunes membres de son atelier d'écriture scolaire. Certaines de ces productions lui valent d'ailleurs d'être, à plusieurs reprises, lauréat de la Société des artistes et poètes de France, catégorie... humour. L'activité débordante de ce " Grand Drôle ", comme le surnomment ses drôles de petits, ne l'empêche pas, toutefois, de s'adonner aussi à la conception de jeux de société alliant réflexion, stratégie, audace et, nécessairement, humour.

Après dix ans de palpitantes aventures entre Pyrénées et tropiques, le rideau de la compagnie enfantine des Petits Drôles s'est baissé, une ultime fois, en avril 2001, en Martinique, parachevant ainsi, en point d'orgue, son fabuleux projet pédagogique.

Michel Coulareau goûte désormais à une retraite (relative...) bien méritée, avec la légitime fierté de voir certaines de ses œuvres figurer dans les manuels scolaires ou partager, avec Molière, Perrault et autre La Fontaine, l'affiche de festivals francophones prestigieux tels que ceux de Varna (Bulgarie 2004), Montréal (Canada, 2006) et Minsk (Biélorussie, 2009).

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