Né en 1954 dans l’État du Rhode Island, et n’en ayant guère bougé depuis, Paul Di Filippo est à la tête d’une bibliographie comptant une douzaine de romans et une vingtaine de recueils, dont seule une poignée a bénéficié d’une traduction française. La faute, sûrement, au caractère de ses récits réputés peu aisés à traduire, dans lesquels il s’amuse à glisser nombre de références littéraires et déploie un travail linguistique sans égal. Lorgnant volontiers du côté du weird ou de l’histoire alternative, son œuvre, essentielle, demeure rétive à toute tentative de classification.