Jacques Aron, essayiste belge né en 1933, a consacré de nombreux ouvrages à la condition juive européenne. Architecte et urbaniste de formation, professeur de l'enseignement supérieur dans ces deux disciplines, il n'a cessé durant ces vingt dernières années d'analyser l'histoire des collectivités juives dispersées, de leur intégration dans les différentes nations qui les abritent, ou de leur repli identitaire, religieux ou nationaliste propre. Témoin de la rupture judéo-germanique sous le national-socialisme, Constantin Brunner représente pour lui un cas emblématique.