Né en 1914 à Larvik (Norvège), Thor Heyerdahl étudie la zoologie et la géographie à l’Université d'Oslo. Dans les années 1937-1938, il séjourne en Polynésie française où ses recherches l'amènent à élaborer l'hypothèse selon laquelle la Polynésie aurait été peuplée par des populations venant du continent américain, via l'île de Pâques, contre la théorie établie d'un peuplement venu de l'Asie du Sud-Est. Afin de démontrer la véracité de ses affirmations, il traverse en 1947 le Pacifique sur un radeau, le Kon-Tiki. Cette expédition le rendra célèbre. En 1953, pour consolider ses assertions, il continue ses recherches sur les îles Galápagos et y découvre des vestiges d'origine inca. Trois ans plus tard, il organise d'importantes fouilles archéologiques sur l'île de Pâques puis renoue avec l'océan et traverse l'Atlantique en 1970 à bord d'un radeau de papyrus afin de démontrer que les anciens Égyptiens auraient pu atteindre dès la préhistoire les côtes d'Amérique du Sud. Il entreprend également en 1977 l'étude des routes commerciales de l'Antiquité à bord d'une embarcation en roseaux. Heyerdahl se consacra par la suite à d'autres recherches archéologiques aux Maldives, aux îles Canaries et à Tucumé, au Pérou, où vingt-cinq pyramides seront exhumées. Son dernier travail le conduira en Azerbaïdjan pour essayer d'établir une relation entre les Vikings et les anciens habitants de la région. Il meurt en 2002, en Italie, à l'âge de quatre-vingt-sept ans.