Résumé

Au cours du IIIe millénaire avant notre ère, une partie de la population du Levant sud se concentre dans des sites fortifiés. Les raisons de ces regroupements sont mal connues. La théorie la plus communément admise considère que ces agglomérations fortifiées sont des villes et interprète les changements révélés par l'archéologie dans le cadre d'un processus d'urbanisation. Plusieurs raisons permettent d'expliquer que la documentation archéologique provienne essentiellement de la Palestine. Pourtant, les découvertes de ces dernières années indiquent clairement que pour être complète et cohérente toute étude sur la période du IIIe millénaire doit envisager des régions souvent ignorées comme le sud de la Syrie ou la Jordanie et aussi certaines zones, a priori peu aptes à la vie sédentaire, comme les marges arides. C'est précisément de ces marges arides que proviennent les découvertes archéologiques les plus récentes qui ne peuvent pas s'expliquer par les théories couramment admises concernant l'urbanisation. Ce renouvellement de la documentation archéologique amène à reconsidérer l'unicité d'une théorie envisagée traditionnellement selon une évolution linéaire ou cyclique. Cette théorie de l'urbanisation prévalait jusqu'alors malgré ses simplifications excessives de systèmes socio-économiques et ses oppositions sommaires entre nomades et sédentaires. Le titre volontairement provocateur de l'ouvrage témoigne d'une volonté d'adopter une voie innovatrice d'investigation afin de proposer de nouvelles explications des données archéologiques. L'analyse des principaux éléments architecturaux constitutifs d'une ville (rempart, palais, temple, etc.) révèle une connaissance très imparfaite des sites fortifiés du Levant sud. De plus, elle met en évidence une variété de formes d'habitat. Le terme de « bourg » convient donc mieux pour qualifier ces sites fortifiés, qui ne sont plus des villages mais ne sont pas encore des villes. Les différentes organisations socio-économiques, dont il est possible de se faire une idée par l'étude des composantes de l'économie, sont le témoignage d'une société encore peu hiérarchisée socialement, au sein de laquelle, il n'existe pas de véritable pouvoir centralisateur. A l'image d'une société urbaine, largement inspirée du monde mésopotamien, il convient de substituer celle d'une société encore hétérogène, structurée en une gamme variée d'organisations socio-économiques, qui se côtoient et coexistent sans tendance à l'intégration.

Caractéristiques

Editeur : Presses de l’Ifpo

Auteur(s) : Christophe Nicolle

Collection : Bibliothèque archéologique et historique

Publication : 25 avril 2013

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Text (eye-readable) [PDF + ePub + Mobipocket + WEB]

Contenu(s) : PDF, ePub, Mobipocket, WEB

Protection(s) : Marquage social (PDF), Marquage social (ePub), Marquage social (Mobipocket), DRM (WEB)

Taille(s) : 6,1 Mo (PDF), 2,7 Mo (ePub), 5,9 Mo (Mobipocket), 1 octet (WEB)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3081, 3377

EAN13 Text (eye-readable) [PDF + ePub + Mobipocket + WEB] : 9782351594605

EAN13 (papier) : 9782912738042

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