« L’encrier qui se vide / remplit le vide » : dès les premiers vers, Brahim Saci fait de son écriture un acte de résistance. Dans La nuit retient l’aube, il transforme l’absence et le deuil intime en vers, mêlant le souvenir d’un amour perdu à la souffrance collective face aux violences du monde et à la modernité destructrice, autant de terrains où la poésie devient témoin et rempart.L’ivresse, omniprésente, n’est pas fuite mais lucidité. Entre Paris, la Normandie et la Kabylie, chaque lieu reflète l’errance existentielle et la mémoire d’un bonheur révolu.Saci crée une poésie où la plainte devient chant, le désespoir force, et l’exil fraternité. Un recueil nécessaire pour rappeler que, même dans l’obscurité, la flamme des mots peut encore éclairer l’humanité.