Ari a fui le monde et s’est réfugié dans un entrepôt logistique, quelque part en Biscaye. Il se confronte au process technologique et à l’aliénation inhérente. Carolina doute, morcelée, et ne supporte plus son image sociale. Une rencontre lui permettra de se redécouvrir, par l’acceptation de sa sensualité. Leurs introspections, leurs choix, leurs corps les éprouveront. Ils progresseront tous deux, segmentés, jusqu’aux extrêmes limites, pour éventuellement entrevoir l’inattendu. Dans ce deuxième roman, ibili, N.M.L. Salines ne condamne pas, ne juge pas la part d’ombre des êtres aux itinéraires singuliers. Il se laisse surprendre lorsqu’il approche les limbes et frôle l’impudique intimité. L’écriture de N.M.L. Salines est émancipatrice. Les images, les silences insondables, offrent aux lecteurs les délicieuses et ténébreuses sensations d’un présent inaliénable.