En 1969, une vaste réforme du Code criminel ouvre la porte à la décriminalisation partielle de l’avortement au Canada et rend possibles certaines interventions pour des raisons thérapeutiques. Au Québec, c’est l’occasion pour le mouvement féministe de se mobiliser et de demander l’accessibilité complète et universelle des services et le retrait de la tutelle médicale. Certaines militantes mettent sur pied un vaste réseau de services d’avortement, actif jusqu’à l’arrêt Morgentaler de 1988.Les militantes ont défié les lois, joué au chat et à la souris avec la police, traversé la frontière états-unienne et mobilisé leur savoir-faire pour offrir des avortements sécuritaires. C’est cette histoire de l’ombre que raconte ici Marie-Laurence Raby. Une aventure souvent occultée dans l’histoire par le travail des hommes médecins.« Le mépris n’aura qu’un temps ! »