L’ouvrage brosse les portraits croisés de deux générations d’acteurs de l’Éducation nationale, représentées chacune par une dizaine de professionnels. La première génération née dans l’après-guerre entre dans la carrière autour de mai-68 ; la deuxième grandit dans les années 1970-1980 et commence à enseigner vers l’an 2000 : elle se présente symboliquement comme descendance de la première. Une mise en regard permet de dégager les spécificités de chacune d’elle ainsi que des continuités et des ruptures. Les enseignants donnent à voir, à travers leurs récits, les liens complexes tissés entre monde familial et monde scolaire. Ces liens sont resitués à la fois dans un contexte socio-économique et rattachés aux événements de l’histoire nationale ou internationale qui participe de la construction des identités, depuis la Seconde guerre mondiale, jusqu’à la décolonisation, les flux migratoires post-coloniaux et la « crise des migrants » de 2015.