La démocratie sociale est un des objectifs du gaullisme dès la Résistance. À partir de la formation d’un parti gaulliste en 1947, il est toujours présent dans les discours du général de Gaulle sans susciter la même ferveur chez les militants que le souci d’un État fort et de l’indépendance nationale. Une minorité bientôt appelée « gaullistes de gauche », avec Louis Vallon et René Capitant comme figures de proue, se bat pour qu’il ne soit pas oublié. Le retour au pouvoir de De Gaulle en 1958 permet de donner à la France des institutions solides et de mener une politique de grandeur. À la gauche du gaullisme, des petites formations, comme l’UDT, défendent la « participation ». Après 1970, divisés en groupuscules inaudibles, beaucoup s’éloignent du parti gaulliste qu’ils accusent de droitisation et se rapprochent de la gauche. Mais, à l’exception de leur soutien à la candidature de Jean-Pierre Chevènement à l’Élysée en 2002, ils disparaissent du paysage politique.