Ce traité est le commencement d’un projet métaphysique nouveau. Il présente et examine l’idée qu’il y a un lien originaire entre l’espace et l’aléatoire. Informé tant de l’histoire de la métaphysique que de sa critique constante dans la tradition occidentale, il prend ainsi son départ dans une conception renouvelée et de la spatialité et de l’aléatoire. Concevoir qu’il n’y a pas un cadre ou principe global qui enveloppe et régit « tout », n’est que percevoir le verso, comme en négatif, d’une spatialité intrinsèquement multiforme. Dans cette optique, « l'espace » est donc la désignation d’une multiplicité de formes de spatialité. Corrélativement, une des thèses principales du traité est que ce qu’on appelle habituellement « le hasard » ou « l'aléatoire », ne manifeste en fait que les liaisons, discontinuités et incompatibilités qui naissent entre ces différentes formes.