Entre la fin du XV Ie siècle et la fin du XVIIe siècle, les poèmes appartiennent à ceux qui les lisent : manuscrits ou imprimés, passant de main en main, ils sont objets d’appropriations de formes et d’ampleurs variées, autoritaires, qui entraînent une variabilité insoupçonnée. Celui que l’on désigne comme l’auteur recouvre une réalité plus complexe qu’un nom écrit sur une page de titre.
Cet ouvrage pose de nouveaux cadres d’analyse de la poésie classique, qui renouvellent en profondeur la compréhension de ses enjeux esthétiques et des pratiques sociales auxquelles elle donne lieu. Il met en évidence un phénomène massif, mais jusque-là peu pris en compte : les innombrables commentaires et réécritures auxquels sont soumis les poèmes à l’époque, de la part de multiples sources et acteurs – correspondants des auteurs, experts sollicités ou non, copistes ou lecteurs. Ces gestes constituent autant d’appropriations par lesquelles on s’empare des poèmes en vue de nouvelles utilisations : on en prend possession, pour affirmer son savoir, tisser des liens, les rendre conformes à sa propre définition de l’usage linguistique, ou tout simplement pour s’exprimer. Ainsi ce livre bouleverse-t-il les notions de poème, entendu comme un objet stable et fini, mais aussi d’auteur, compris comme responsable unique des œuvres, et propose une vision nouvelle de l’idée de poésie classique : enjeu de rapports de force et de conflits de normes, elle s’élabore dans la durée et collectivement, et ne connaît aucune stabilité.
Publication : 7 avril 2021
Edition : 1ère édition
Intérieur : Noir & blanc
Support(s) : Contenu téléchargeable [PDF]
Contenu(s) : PDF
Protection(s) : DRM Adobe (PDF)
Taille(s) : 1,1 ko (PDF)
Langue(s) : Français
Code(s) CLIL : 3146
EAN13 Contenu téléchargeable [PDF] : 9791037005564
EAN13 (papier) : 9791037005557
14,99 €
14,99 €