Le temps de la cure et le temps de notre société s’opposent-t-ils ? Avec son culte de la vitesse, du quantitatif, de la performance, de l’efficacité, et son exigence du « tout, tout de suite », l’urgence contemporaine semble bannir toute confrontation à l’absence, au manque ou aux limites, court-circuitant la voie longue de la pensée et de l’élaboration psychique. Les psychanalystes peuvent-ils éviter ces confrontations entre les temporalités de notre monde interne, qui ont leur rythme propre, et l’ordre actuel du temps, qui se veut toujours plus productif à moindre coût psychique ? La résistance à la psychanalyse trouve-t-elle, dans ce nouveau malaise, un champ royal où se loger ? Ces thématiques, l’établissement de la temporalité psychique et la maltraitance que lui inflige le monde contemporain, comme le rôle que peut jouer la psychanalyse dans son (r)établissement, sont mises en question par les auteurs de cet ouvrage.