Sous la IIIe République, entre 1875 et 1940, les démissions gouvernementales ont été fréquentes (une tous les sept mois), les démissions ministérielles individuelles beaucoup moins. Faire partie des ministrables, conserver un portefeuille le plus longtemps possible, en retrouver un autre au plus vite après la chute d’un gouvernement est l’obsession de nombreux parlementaires. À travers une soixantaine de cas, présentés de façon chronologique et replacés dans leur contexte, cet ouvrage s’interroge sur les raisons qui poussent un ministre (ou sous-secrétaire d’État) à quitter un gouvernement « avant l’heure », à renoncer aux privilèges d’une fonction aussi convoitée. Si certains acteurs sont relativement connus, du moins leur nom (Félix Faure, Charles de Freycinet, général André, Théophile Delcassé, Albert Sarraut, Joseph Caillaux, général Lyautey, Albert Lebrun, Irène Joliot-Curie, Jean Zay), la plupart sortent, l’espace de quelques pages, des oubliettes de l’histoire.