S’enfuir pour ne pas s’effondrer. Dans Le matin recommence, une simple semaine à la campagne devient le théâtre d’une métamorphose lente, celle d’un quotidien au bord du gouffre. En se déplaçant sur le fil des gestes simples – préparer le café, prendre un bain, regarder un enfant devenir grand – la narratrice se réinvente aux abords de la perte, de l’abandon et de la mémoire. Lumière et cendres se mélangent dans une temporalité décalée, invisible, en retrait du monde extérieur. Quitter la ville devient la seule manière de faire face à la permanence du fragile, à l’impossibilité de tout comprendre ou de tout réparer.