Une maladie qui ne dit pas son nom, un personnage qui ne se résout pas à reconnaître son état, se perd dans l’activisme, Disparaître de soi décrit une lutte contre l’oubli, une tentative de résister, de sauver du désastre le présent, d’affronter dignement la dégradation. Un roman sans détour sur la fin de vie, mais empreint de vitalité et non dénué d’humour, qui revendique le droit à disparaître dans le respect de l’individu, où l’ironie côtoie le tragique, le lyrisme tourne à la dérision et l’émotion finit par vaincre.Mars 2020. Je vais-je vais, l’homme pressé, philosophe en déroute, est surpris par le confinement, à la campagne, dans la vieille bâtisse de son grand-père l’Espagnol. Bientôt en proie à des « ratés », qui altèrent son rapport au temps, à la vie, aux autres – son présent s’effrite, son identité vacille –, il entame une lente remontée dans le passé, en quête de ses origines, à la recherche de figures tutélaires, confronté à l’image d’un père absent qui reste une énigme. Il découvre alors un épisode insoupçonné de l’enfance de ce dernier pendant la guerre de 14-18, comme une pièce qui manquait à ce grand dispositif qu’est l’histoire d’un homme, avec ses raisons d’être.