Infirmière passée de l’autre côté du miroir, Audrey Baskovec révèle l’envers du décor d’un métier passion de plus en plus en déroute par manque de moyens et de souplesse administrative. Depuis plus de vingt ans, Audrey Baskovec assiste à la dégradation de l’hôpital public et son constat est accablant : les soignants souffrent aujourd’hui de ne pouvoir effectuer leur travail correctement faute de conditions compatibles avec une bonne qualité de soins – moyens financiers, humains, souplesse administrative, etc. Passée des urgences à la gériatrie, de la pédiatrie au don d’organes, du public au libéral, cette infirmière qui a la passion du métier chevillée au corps raconte avec un franc-parler, une énergie et une curiosité qui la caractérisent ce qu’être infirmière veut dire. Une profession bien plus méconnue qu’on ne le croit. Elle nous fait passer aussi de l’autre côté du miroir. Car de soignante elle est un jour devenue patiente, atteinte à 36 ans de deux cancers qu’elle a réussi à combattre, ayant ainsi vécu ce qu’être malade au sein de l’hôpital public comporte comme frustrations et inquiétudes. Son livre se veut être un porte-voix pour dire la mise en péril du soin dans notre pays, la souffrance au travail du personnel soignant. Engagée longtemps au sein du Collectif Urgence Santé, elle n’hésite pas à proposer des antidotes à l’hémorragie en cours dans notre système de santé. Son témoignage est une vision d’ensemble inestimable sur notre système de santé porté par une vie, une expérience personnelle et un engagement collectif sans failles.