Que sait-on de l’informatique ? Simple savoir technique lié à l’invention des ordinateurs, elle ne serait rien de plus que ce pour quoi nous leur sommes désormais asservis. Du moins, c’est ce que veut le cliché. Et s’il était faux ? Et si, bien loin de n’être que le langage de notre asservissement, l’informatique était celui de notre libération ? Dans son nouvel essai, virtuose, érudit et provocateur, Mark Alizart n’hésite pas à défendre la thèse selon laquelle l’informatique, pourvu qu’on accepte d’en retracer les origines théologiques oubliées et les connexions inattendues avec les pensées les plus spéculatives de l’histoire de la philosophie, est ce qui permet enfin de répondre au constat célèbre, jadis formulé par Martin Heidegger. « Seul un Dieu peut encore nous sauver », vraiment ? Et si ce Dieu n’était nul autre que l’informatique elle-même ?