Parce qu’écrire c’est s’engager, tout auteur doit nécessairement se demander comment, par sa pratique, ne pas participer à la reproduction d’un monde traversé par des systèmes de domination, d’exploitation et de violence.En examinant ce que signifie de vivre une bonne vie intellectuelle dans un monde mauvais, Geoffroy de Lagasnerie élabore un ensemble d’analyses radicales sur l’autonomie de la culture, sur la valeur du savoir et de la vérité, sur la possibilité de concevoir une pratique de connaissance qui soit en même temps oppositionnelle, ou encore sur les rapports de l’intellectuel aux luttes. Lorsqu’il suspend l’adhésion spontanée à ce qu’il est, tout auteur se pose nécessairement un jour ou l’autre ces questions troublantes : mais au fait… à quoi sert ce que je fais ? Quels sens ont l’art, la culture et le savoir – et à quelles conditions ont-ils du sens ?