La guerre du Vietnam fait rage, entre ballets d’hélicos et jungle passée au napalm. Au sud du pays, le jeune caporal coréen Yeong-kyu est muté à Da Nang, port de tous les trafics. Le voilà chargé de la surveillance du marché noir. Car ici tout s’échange et se monnaye à coups de dollars : frigos, TV, riz californien et Coca-Cola comme s’il en pleuvait pour le siècle à venir. Yeong-kyu croise d’autres âmes égarées là, le lieutenant Stapley, la belle Hae-jeong, les frères Pham, l’un commandant de l’armée sud-vietnamienne, l’autre engagé aux côtés des viêt-congs… Déchirés entre idéal et pragmatisme, tous tentent de préserver leur part d’humanité. L’Ombre des armes dénonce l’ultime arme de guerre d’un conflit dont on pensait tout savoir : l’argent. Une fresque saisissante et bouleversante.