Les mémoires de David Webster, inédites en France, forment un récit de guerre exceptionnel, digne des plus grands classiques du genre. Sans doute le seul étudiant en littérature d’Harvard à s’engager dans les parachutistes, il est affecté à la « Easy Compagnie » du 506e régiment de la 101e division aéroportée américaine, et participe, de la Normandie aux Alpes autrichiennes, à l’incroyable épopée de cette unité d’élite. La plume alerte et incisive de ce jeune soldat de 22 ans, nous propulse aux avant-postes de l’histoire en train de s’écrire. Son témoignage foisonnant de détails, d’anecdotes, de portraits, de réflexions sur la cruauté de la guerre et la fraternité unique qui unit les hommes au combat, ouvre de façon inédite les coulisses de l’U.S. Army en campagne. On éprouve avec lui l’extraordinaire tension nerveuse des paras, dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, juste avant d’être largués derrière le mur de l’Atlantique et on participe au pillage de la cave personnelle d’Adolphe Hitler, sous sa résidence du Berghof, à Berchtesgaden. Webster possède ce talent de faire ressentir les situations les plus improbables ou les plus incompréhensibles pour qui n’a jamais entendu siffler les balles et les obus. Sans rien renier de la justesse de la cause des Alliés et de l’absolue nécessité d’éradiquer le nazisme, conviction à l’origine de son engagement, Webster excelle dans l’art de décrire ses peurs, ses doutes, sa fatigue ou son dégoût des horreurs et des absurdités de la guerre.