Septembre 1941, Jo a 10 ans. C’est un gamin parisien, un joyeux poulbot farceur et dégourdi du 18ème arrondissement. Il est le dernier d’une fratrie de six enfants, et est très proche de Maurice, son aîné de deux ans à peine. Mais les Allemands occupent Paris ; le port de l’Étoile Jaune devient obligatoire pour tous les Juifs ; la menace fait plus que gronder… Les parents de Joseph décident donc que leurs deux cadets doivent fuir pour gagner la zone libre et rejoindre leurs frères aînés à Menton. Avec alors pour tout bagage, une consigne de survie martelée violemment à leurs oreilles : « Ne dis jamais que tu es juif ! », quelque 5 000 francs de l’époque, leur intrépidité, bon sens et innocence, Maurice et Joseph prennent la route de la liberté, celle de tous les dangers. Passer inaperçus, travailler un peu, déjouer les interrogatoires, rechercher une famille éparpillée… Un long chemin semé d’embûches immondes et heureusement de bonnes âmes, un parcours initiatique, qui forge et marque un homme pour toute son existence.