De retour dans sa Bretagne natale, Gilbert, marin en permission, fait la rencontre d’Isoline, dont il tombe éperdument amoureux. La jeune fille vit enfermée dans un château, tenue à l’écart du monde par son père. Très vite, cet amour naissant se heurte à de nombreux obstacles. Seule la nature, figure protectrice, offre aux deux amants un espace de bonheur et de liberté. « Tandis qu’il rêvait, la fusion s’était faite des nuages traînants et de la brume ; la campagne n’était plus que fumée, il lui sembla que la sauvage Isoline opposait ainsi un voile impénétrable à l’indiscrétion de ses regards. » Moins connue par la postérité que son père Théophile, Judith Gautier (1845-1917) côtoie tout au long de sa vie le Paris artistique de la Belle Époque. Tour à tour poétesse, romancière, journaliste et traductrice, elle est la première femme à être devenue membre de l’Académie Goncourt. Dans ce roman aux accents gothiques, l’autrice dresse le portrait fascinant d’une héroïne rebelle, qui trouve refuge dans la nature et la lecture.