En partant de l’étude des doctrines parlementaires des Lumières, le dessein de cette enquête était d’apporter une contribution à l’histoire des doctrines libérales en France. Contrairement aux idées les plus reçues, l’étude des doctrines des magistrats de la fin de l’Ancien Régime révèle une réflexion cohérente de la grande robe française sur la question des institutions libérales. Au sein du complexe des pensées libérales, ces doctrines se singularisent par leur attachement à une forme de libéralisme institutionnel et non individualiste que cet ouvrage tente de mettre à jour en procédant, à partir de l’étude de sources diverses — au premier rang desquelles les remontrances parlementaires —, à une étude systématique de la pensée des grands robins de l’ancienne France.