Le 27 novembre 1942 est une date sombre dans l’Histoire de la France. Ce jour-là, la flotte française se saborde dans le port de Toulon pour éviter de tomber entre les mains de l’occupant nazi. En quelques heures, 230 000 tonnes de navires, en majorité des bâtiments de guerre, sont précipitées dans la vase ou les flots. Seuls cinq sous-marins décident de s’échapper.Geste épique pour les uns, inepte pour les autres. « Lamentable et stérile », a dit le général de Gaulle. Cet effroyable gâchis aurait-il pu être évité ?Guy Perrier relate minutieusement cette douloureuse affaire, ses prémices, les tergiversations des Allemands, le comportement des officiers français avec la haine implacable à laquelle se livrent entre eux les amiraux Darlan et Laborde, tous deux anglophobes, l’un ambitieux et manœuvrier, l’autre entièrement acquis à la collaboration avec l’Allemagne qui le fascine.