Martine décide de se venger de son ivrogne de mari, le bûcheron Sganarelle, en le faisant passer pour un médecin qui n’accepte d’exercer que s’il est battu. Mais ce dernier tire parti de cette supercherie, prodiguant avec conviction médicaments farfelus et diagnostics fantaisistes, avec force latin de cuisine ; il met même ses talents au service d’un couple d’amoureux séparés par la volonté d’un père. Mêlant virtuosité scénique, faux patois, et thématiques galantes, la pièce revivifie la tradition de la satire antimédicale.Cette édition replace l’œuvre dans son époque, et nous permet d’apprécier à la fois les écarts de réception entre XVIIᵉ et XXIᵉ siècles, de méditer sur les dangers de la crédulité, et de savourer la puissance des effets comiques qui nous réjouissent encore aujourd’hui. Dossier 1. La réception dans les gazettes (1666-1668) 2. Une source possible : le fabliau du « Vilain mire » 3. Molière lecteur de Tabarin 4. Le patois de fantaisie, un procédé à la mode 5. Scènes de consultation médicale 6. Lectures sociologiques sur scène.