Écrits par Musset dans la dernière partie de sa vie, entre 1842 et 1854, ces contes doux-amers dépeignent des héros solitaires en quête de bonheur, dont l’itinéraire est semé d’épreuves, d’émerveillements et de désillusions.Plongeant leurs racines dans la nuit de l’enfance, ils composent un monde où l’on croise des chevaliers sans fortune (Pierre et Camille), des frères ennemis (Les Frères Van Buck) et des fées marquises (La Mouche)… Mais Musset y décrit aussi la société de son temps, comme dans Mimi Pinson, où il donne à la figure de la grisette ses lettres de noblesse. Dans l’Histoire d’un merle blanc, fleuron de ce recueil, l’auteur parle de sa condition d’artiste incompris, d’amant délaissé et de poète maudit. Plus émouvants que féeriques, plus réalistes que fabuleux, ces contes aux accents contrastés sont les chants du cygne de Musset.