L’ensemble de ce livre, promenades de musées, dialogues avec des sujets de peinture, 'lettres' ou réponses à des demandes de commentaires de peinture, ne développe pas de philosophie de l’art, n’amorce pas une théorie de la figure et ne prend pas parti, non plus, dans une querelle sur l’art contemporain. Mais quelque chose d’autre y est introduit ou construit, à travers un dialogue avec les fragments de ce 'portrait du monde' que fait la peinture par le moyen des corps. Le texte doit en effet, avant de dire la loi ou d’organiser l’histoire, laisser parler ces corps inconnus parce qu’ils sont la séduction même de l’histoire. Qu’est donc le mélange du sérieux et de la fantaisie, de la constance et du caprice? Est-ce un jeu? Est-ce, autrement, un style? C’est l’activité du portrait.