'Des actions, des scènes, des personnages bouleversés, décarcassés, rotatifs : une carte de géographie, un homme qui mange une pomme, une course poursuite, un mur qui passe à l'ombre, un talus de décharge, des coups de feu, une femme devant une porte, un mur, des déjections animales, un homme qui grille, un enregistrement de radar, une voiture et des camions, etc. Des jonctions, du mortier. De début, il ne peut pas y en avoir, ni de fin. Mais des départs qui se succèdent, sans savoir. Une façon de s'oublier ou de lier le tout. Je me laisse là. Je scribe. Le scribe ne dit rien d'autre que ce qui est écrit. Les phrases se font du monde, devant. Le scribe les essaie. Elles font la route. Il les suit. Sans éviter les incidents, les défaillances ou les changements de vitesse. Souvent, il s'égare. Il agrège ce qui se présente. Il fait tourner ça, lui autour et tout autour. Le scribe écrit de la poésie réaliste.'