Juillet 1948 : Joseph Damiani est condamné à mort pour une série de crimes commis à l’âge de 21 ans, en 1945. Gracié, il purge sa peine en centrale où il tient un journal, évolue. Libéré en décembre 1956, après onze années de détention, il est devenu « un autre ». Bientôt, toute la France le connaîtra sous le nom de José Giovanni. Comment un petit truand a-t-il pu renaître sous l’apparence d’un écrivain reconnu ("Le Trou", "Le Deuxième Souffle"), d’un scénariste de talent ("Classe tous risques", "Les Grandes Gueules"), d’un réalisateur populaire offrant à son ami Lino Ventura, à Jean Gabin ou Alain Delon quelques-uns de leurs plus beaux rôles ("Dernier domicile connu", "Deux hommes dans la ville") ? Raconter la vie aventureuse de José Giovanni, c’est raconter l’histoire de cette métamorphose. « Un homme, ça s’empêche », disait Camus. Giovanni nous dit : un homme qui, pour n’avoir pas su s’empêcher, a commis des fautes, peut se racheter. Un homme, ça se construit. « L’homme est un espoir continuel », écrivait-il. Il en fut la preuve même.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Avocat honoraire, historien, essayiste, Gilles Antonowicz est l’auteur de plusieurs biographies remarquées (Jacques Isorni, Maurice Garçon, Pierre Pucheu). On lui doit également le récit d’affaires criminelles dans lesquelles il est intervenu directement ("L’Affaire Halimi") ou indirectement ("Outreau, l’histoire d’un désastre").