En 1865, alors que l’archéologie avait fait surgir des hommes très anciens des profondeurs du temps, le savant britannique John Lubbock proposa d’inventer le « Néolithique ». Après l’« Âge de la pierre ancienne », soit le Paléolithique, venait ainsi l’« Âge de la pierre nouvelle ». Utile pour affiner les subdivisions chronologiques, cette dénomination ne rend que partiellement compte des mutations opérées il y a dix mille ans dans le monde. Invention de l’agriculture et de l’élevage, sédentarisation, mise au point d’outils de pierre polie (mais aussi de métal), fabrication de céramique, de textile, de la roue… Autant d’innovations qui ont conduit à de grands bouleversements techniques et sociaux. Une « révolution » ? Le phénomène a plutôt été progressif, et a connu bien des formules selon les régions. Anne Lehoërff nous raconte avec passion et érudition la fabuleuse histoire de ces ancêtres qui ont posé les bases de nos sociétés modernes.