Moi, parasite offre enfin la tribune au parti des organismes trop souvent calomniés au seul prétexte qu’ils érigent en art leur mode de vie aux dépens d’autres espèces. En donnant, chapitre après chapitre, la parole à un parasite différent, le lecteur pourra découvrir les facettes extraordinaires de ces êtres vivants qui s’associent durablement et de manière fusionnelle avec leurs hôtes. L’histoire de la parasitologie est ainsi racontée par un ver solitaire, le Kâma Sutra des parasites expliqué par le Diplozoon (un ver plat fixé sur les branchies de poissons) et les subtilités de l'enchevêtrement parasitaire (un parasite qui parasite un parasite qui...) débroussaillés par une guêpe. Ces précieux témoignages contribueront à distiller l’ensorcellement qu'exercent les parasites sur nous. Car entre les vers qui manipulent des insectes pour les pousser à se noyer afin de pouvoir s'extirper par leur anus, les tiques qui rendent végétariens ou encore les bébés moules qui vampirisent les poissons, les parasites repoussent toujours l'improbable sans jamais cesser de taquiner l'absolument gore. Et que dire des virus ? Ils poussent encore plus loin le vice en nous démontrant que nous pouvons dire merci aux parasites ! En effet, ils ont participé à l'évolution de notre lignée, et même contribué à modeler le vivant tel que nous le connaissons aujourd'hui. En refermant Moi, parasite, magnifiquement illustré par deux artistes de talent, Alain Prunier et Adrien Demilly, le lecteur ne verra plus les parasites du même œil !