La démocratie athénienne aurait été imparfaite, limitée, réduite à une part infime de la population. Elle serait donc incomparable, voire contradictoire, avec notre démocratie contemporaine. Dans cette histoire inédite et entièrement renouvelée, Christophe Pébarthe revient aux documents anciens et démontre qu’il s’agit d’un régime où le peuple se gouverne effectivement lui-même. Il décrit, entre autres, comment les Athéniens veillent à ce que leurs délibérations produisent les meilleures décisions et comment leurs institutions garantissent la formation des citoyens au long de leur vie. Il se livre à une lecture inattendue de célèbres tragédies, Antigone par exemple. Ces dernières répondaient aux questions suscitées par l’instauration de la démocratie : la loi a-t-elle toujours raison ? Comment veiller à ce que l’opinion exprimée corresponde à l’intérêt général ? Bref, les Athéniens avaient les mêmes interrogations que nous et partageaient un même souci d’amélioration de leur régime politique. À la faveur de l’exemple grec, l’auteur montre des correspondances avec les critiques émises à l’endroit de nos propres régimes politiques, liées à la représentativité, aux élites et au «populisme». Et si se réconcilier avec l’histoire d’Athènes permettait de retrouver l’origine oubliée du projet démocratique ?