« Que devraient nous dire les candidats à l’élection présidentielle de 2022 qu’ils ne nous diront pas, créant ainsi un gouffre béant entre l’offre politique existante et les attentes des Français ? Si je me risque à tenter de le formuler ici à leur place, moi qui n'ai pas la moindre envie de solliciter vos suffrages, c'est parce que, depuis longtemps déjà, je suis atterré de constater à quel point, dans toutes les élections d'importance nationale, rien n’est explicité des questions les plus importantes, de celles que nous nous posons tous sans trop nous le dire... » La conviction d’Alain Caillé ? L’écart est énorme entre l’offre politique actuelle et les demandes des Français. C’est un fait : il manque dans le champ politique un parti qui se donnerait pour mission de combler ce gouffre. Or, nombre des propositions du sociologue ont été mûries dans le cadre du mouvement convivialiste. Un parti convivialiste serait-il souhaitable ? Si oui, il serait résolument décidé à lutter contre le réchauffement climatique et la destruction de la nature en édifiant les contours d’une société postnéolibérale et postcroissantiste. Il saurait en même temps prendre la mesure des contraintes financières, économiques et géostratégiques qui pèsent sur le monde actuel. Il serait surtout un parti particulièrement sensible à l'absolue nécessité de préserver, de restaurer et d'améliorer la convivance (le « vivre-ensemble »), et de rendre notre vie à tous un tant soit peu plus harmonieuse et coopérative. Sans dresser systématiquement une partie de la population contre les autres. En d’autres termes, sans chercher un peu partout des boucs émissaires pour masquer notre impuissance commune face au capitalisme rentier et spéculatif. Vive le parti convivialiste ? Aux jeunes générations d'en décider et, le cas échéant, de se lancer dans l’aventure !