"Un événement immense s’était accompli. Le monde était changé. Pas un État européen, même des plus immobiles, qui ne se trouvât lancé dans un mouvement tout nouveau […]. Rare et singulier phénomène ! la France arriérée en tout (sauf un point, le matériel de la guerre), la France était moins avancée pour les arts de la paix qu’au quatorzième siècle. L’Italie, au contraire, profondément mûrie par ses souffrances mêmes, ses factions, ses révolutions, était déjà en plein seizième siècle, même au-delà, par ses prophètes (Vinci et Michel-Ange). Cette barbarie étourdiment heurte un matin cette haute civilisation ; c’est le choc de deux mondes, mais bien plus, de deux âges qui semblaient si loin l’un de l’autre ; le choc et l’étincelle ; et de cette étincelle, la colonne de feu qu’on appela la Renaissance."