Il y a longtemps, dans un pays de cocagne pas si lointain, les animals vivaient heureux. Puis vinrent les colonisateurs. Après de longues années de domination, une guerre de Libération sanglante rendit l’espoir aux citoyens. Elle leur apporta un nouveau dirigeant, un cheval tyrannique – la Vieille Carne – qui gouverna, gouverna et gouverna encore, avec l’aide d’un groupe de cruels Défenseurs et celle de sa jeune épouse bien-aimée, l’ambitieuse ânesse Merveilleuse. Mais même les sots de ce monde savent qu’il n’y a de nuit si longue qui ne s’achève par une aube. Et elle s’acheva pour la Vieille Carne un jour où elle prenait son thé Earl Grey en écoutant son émission de radio préférée. Une fois de plus, les animals retrouvèrent l’espoir. Glory raconte l’histoire d’un pays pris dans un cycle vieux comme le monde. Et pourtant, tout en révélant les artifices nécessaires pour maintenir l’illusion d’un pouvoir absolu, cette satire mordante nous rappelle que l’Histoire peut basculer en un clin d’œil : il suffit du retour d’exil d’une fille depuis longtemps disparue, d’élections libres, justes et crédibles, d’un vent changeant – même d’une simple balle.