« Longtemps, je n’ai pas su de quel milieu je venais. Pendant ma prime enfance, même, j’ai pensé que je venais d’un milieu social aisé. À un moment, j’ai compris : ma famille et moi, nous étions pauvres. » Les origines : voilà un « grand mot » pour répondre à la question de nos identités et de nos devenirs. Sommes-nous la somme des déterminations biologiques et sociales dont nous avons hérité ? Si, en revanche, l’identité se construit au fil de la vie, quelles places y tiennent le travail et le mérite ? Gérald Bronner, « transclasse » lui-même, s’interroge et revisite la question sous le double angle du savoir sociologique et de son expérience personnelle. Une réflexion émouvante, ainsi qu’un plaidoyer en faveur de la complexité qui rend nos origines dignes d’être racontées.