"Farnoux est une figure passionnée, hussard ou voltigeur, c'est selon les événements. Mais il n'appartient à aucune caste, faction ou fratrie. Il refuse et déteste l'embrigadement ou, comme il dit, l'encartage. C'est sans doute pourquoi sa vie ressemble à un roman d'aventures." Nous voilà prévenus : "La traversée qui débute ne sera que résistance, tumulte et désobéissance."Résistant, déporté à Buchenwald puis sur la ligne Siegfried, s'évadant enfin et endossant alors l'uniforme de l'armée US… Pour l'ôter peu après et repartir en Afrique… Qui oserait parler d'un homme ordinaire ? Pourtant, Abel Farnoux se veut ainsi. Il demeure que celui qui fut le conseiller spécial d'Edith Cresson à Matignon a fréquenté le siècle de près. De Dakar au Maroc, du Maroc à l'Algérie, sans oublier l'Italie et les Etats-Unis, de l'industrie privée au ministère des Affaires européennes, il a été de nombreux combats. Des premières liaisons téléphoniques avec l'Afrique à la naissance de la télévision couleur en Europe, il fut un acteur privilégié, mais "ordinaire", tient-il encore à préciser, de l'industrie électronique. Et avec la même passion il milita contre la torture en Algérie, contribua à la construction de l'Europe, ou à l'ouverture des pays de l'Est.Son itinéraire exceptionnel, ses rencontres avec Teilhard de Chardin, Senghor, ses rendez-vous avec Mitterand, Chaban-Delmas, Andreotti…, il a accepté de les confier à Jean-Michel Riou qui a su écouter et nous faire revivre, avec un talent rare d'écrivain, l'histoire d'un homme de liberté.