Sous l’Occupation, 45 000 malades mentaux sont morts derrière les murs des hôpitaux psychiatriques français. Morts de faim et de froid. Ont-ils été exterminés par le régime de Vichy qui aurait fait siens les préceptes eugénistes d’un Alexis Carrel ? Les psychiatres ont-ils été complices de ce « génocide des fous » ? C’est ce que les militants d’un devoir de mémoire mal compris martèlent avec force depuis deux décennies. Pour en finir avec la polémique, une historienne a mené l’enquête. Des années de recherche dans les archives lui ont été nécessaires pour reconstituer le scénario dramatique qui a conduit à l’hécatombe et pour donner enfin une place dans la mémoire collective à des victimes « transparentes ».L’Hécatombe des fous a reçu le prix Jean Finot de l’Académie des sciences morales et politiques, le prix Pierre Simon Éthique et Société, la médaille d’or de la Société française d’histoire des hôpitaux et le prix de l’Évolution psychiatrique.